Comment (vraiment) industrialiser le lancement produit en assurance

Deux blocages courants qui empêchent le lancement
1. Tout vouloir faire en interne
Le débat Make vs Buy est souvent mal posé : il est traité comme un choix de principe, plutôt que comme une décision pragmatique.
Vouloir tout faire en interne a plusieurs conséquences négatives :
- Une incohérence dans les missions de la DSI : maintenir la fiabilité de l’existant tout en assurant l’agilité des nouveaux lancements, source de frustrations côté IT et d’impatience côté business.
- Des coûts plus élevés et des délais plus longs, car les équipes internes ne sont pas dimensionnées pour des lancements agiles.
2. Vouloir trop gros, trop vite
Dans un monde ou lancer des produits est rare et cher, il est tentant de se concentrer sur de grosses opportunités de croissance, seules à mêmes de justifier les gros investissements de lancement.
On se concentre donc sur des marchés stables et matures, peu adaptés à l’innovation.
On évite alors l’expérimentation, on imite les concurrents, et on grignote des parts de marché au lieu d’en créer.
➡️ L’innovation devient une priorité de second rang, au lieu d’un réflexe régulier.
3. Conséquence : un modèle perdant-perdant
Les entreprises veulent des produits “sûrs de réussir”, développés en interne par des équipes déjà à saturation.
Elles visent des résultats ambitieux, exigent de la rapidité, mais sans remettre en question leur organisation ni leurs outils.
On a donc un cercle vicieux :
- On décide de lancer des gros produits, qui ne peuvent pas échouer
- Ces lancements sont rares et chers, les équipes n'y sont pas habituées, les outils pas bien calibrés
- Le projet devient effrayant, lancer des produits devient une épreuve
- Lors du prochain lancement, on renforce encore les contrôles et on alourdit les process, ce qui impose des produits encore plus gros pour justifier l'investissement.
➡️ Résultat : Plus c'est compliqué de lancer, plus on en a peur, plus on veut éviter de lancer sans être sûrs de réussir, moins on lance souvent...
➡️ Et on finit par ne rien lancer du tout.
Deux tactiques concrètes pour débloquer la machine
1. Arrêter d’opposer Make et Buy
Il existe aujourd’hui des solutions SaaS assurance comme Korint.io qui permettent de :
- Lancer des produits sur une plateforme clé en main tout en étant synchronisé avec votre SI existant, pour retrouver de l’agilité produit sans avoir à se lancer dans un gros projet complexe
- Synchroniser les données automatiquement, via API
- Choisir à la carte avec des modules déployables indépendamment : souscription, moteur de tarification, gestion des impayés, extranet courtier, etc
➡️ Le bon réflexe : ne plus opposer interne et externe, mais combiner les deux intelligemment.
2. Installer une cadence de lancement
Lancer un produit ne doit plus être un projet exceptionnel. C’est une compétence à industrialiser.
Trop souvent, le lancement d’un nouveau produit est vécu comme un événement rare, complexe, mobilisant des ressources exceptionnelles et une organisation temporaire. Cette approche rend chaque projet lourd, coûteux, et difficile à reproduire.
➡️ À l’inverse, les acteurs les plus agiles installent une véritable routine de lancement, avec des cycles réguliers et prévisibles.
- Plutôt que de viser un “big bang” tous les 5 ans, il est plus efficace — et plus stratégique — de lancer 2 à 3 produits par an, en s’appuyant sur une infrastructure modulaire et des gestes métiers répétés.
- Créer une routine et une culture qui rend habituel les lancements de produits.
3. Les avantages
- Les équipes s’habituent à l’exercice.
- La DSI s’organise autour de gestes récurrents.
- On identifie ce qui doit rester interne, et ce qui peut être externalisé.
- Le time-to-market diminue drastiquement.
➡️ L’innovation devient un savoir-faire structurant, pas un coup de poker.
4. Quelques exemples de déploiements réussis
1. La digitalisation d'un portefeuille courtier (1m-10m€)
Le challenge : lancer 25 lignes métiers et différents niveaux de délégation
Notre solution : un déploiement progressif par vagues trimestrielles, regroupées par niveau de délégation, pour ancrer l’habitude du lancement produit
Résultat : un déploiement progressif, dé-risqué, autour duquel les équipes peuvent s’organiser
2. La création d'un nouveau produit
Le challenge : retrouver de l'agilité produit sans toucher au back office central
Notre solution : une plateforme clé en main, intégrée au SI (SSO, reporting, contexte). La DSI gère uniquement les interfaces, le produit est lancé en quelques mois
Résultat : un process réplicable qui permet un lancement régulier de nouveaux produits
3. La modernisation d'un module métier
Le challenge : ouvrir un tarificateur à plusieurs dizaines de distributeurs via API
Notre solution : un module autonome, avec la gestion en ligne et le reporting centralisé, sans impact sur le back-office
Résultat : efficacité accrue et capacité de déploiement élargie
Conclusion : le lancement, un facteur important de compétitivité
Chaque contexte client est unique, mais certaines pratiques se révèlent robustes. Dans un marché où les cycles se raccourcissent, la capacité à lancer vite et bien devient un facteur clé de positionnement.
L’innovation n’est pas un absolu, mais elle conditionne la capacité à rester compétitif :
✅ Structurer les processus de lancement pour réduire l’improvisation
✅ Choisir les bons outils, en trouvant l’équilibre entre développement interne et solutions du marché
Korint vous permet de transformer vos lancements en un atout durable, mesurable et réplicable.